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Les Magritte du Cinéma
13e édition - 9 mars 2024

07 mars 2024 - 17:56:52

Meilleure image 2024: les nominations

Bien que les trois directeur·ices de la photographie en lice cette année pour le Magritte de la Meilleure photo soient tous novices dans cette catégorie, leur nomination vient saluer de belles collaborations au long cours avec leurs cinéastes.
C’est en 2018 que Joachim Philippe et Baloji travaillent pour la première fois ensemble, déjà au Congo, pour le tournage du clip aux allures de court métrage Peau de chagrin/ Bleu de nuit. Ils se retrouvent pour Augure, où le chef opérateur met son talent au service de la vision du cinéaste, qui envisage les quatre trajectoires de ses quatre personnages principaux comme autant de trajets de vie, et autant d’atmosphères. La caméra épouse l’ambiance survoltée des rues de la ville pour Paco, le deuil et le trouble de l’exil pour Koffi, l’élégante love story de Tshala, et la mythologie de Mama Mujila. Joachim Philippe signait également cette année l’image et la lumière de The Wall de Philippe Van Leeuw.



Dalva est le premier long métrage de fiction de Caroline Guimbal en tant que cheffe opératrice. Son expérience dans le domaine du documentaire (notamment auprès d’Alexandra Kady-Longuet, ou de Karima Saidi pour Dans la maison) a nourri la vision d’Emmanuelle Nicot, qui souhaitait que la caméra nous projette dans la peau de Dalva, très près d’elle, dans un format 4/3 qui encadre son visage, et que son champ s’élargisse au fur et à mesure que le regard de la jeune fille s’ouvre aux autres. C’est la troisième fois que les deux femmes travaillaient ensemble, après les courts métrages Rae et A l’arraché.



Florian Berutti, enfin, a lui aussi accompagné toute la carrière de cinéaste de Claude Schmitz, du Mali en Afrique à L’Autre Laurens, pour lequel il est nominé, en passant par Rien sauf l’été, Braquer Poitiers et Lucie perd son cheval. Les deux hommes ont réfléchi l’image, très colorée, pour qu’elle fasse référence aux films de séries B qui ont en partie inspiré le réalisateur, tout en modernisant cette esthétique. Ils ont également dû réinventer leur fonctionnement basé jusque là sur de très longs plans séquences pour adapter le découpage aux scènes d’action et aux passages très dialogués du film.