Pour la deuxième fois, les Magritte du Cinéma remettront cette année un Prix pour le Meilleur court métrage documentaire, célébrant ainsi la vitalité du secteur, de la rencontre particulière entre le genre documentaire et le format court, une certaine légèreté et une économie au niveau du récit qui permettent de laisser jaillir la créativité. Cela se vérifie à nouveau pleinement dans les quatre films en lice cette année, mêlant toutes sortes de supports et de techniques, de narrations et de poétiques, tous en prise avec le réel, quelle que soit l’approche privilégiée.

De New York à Lima, en passant par Goma, Charleroi ou Kinshasa, les films en lice pour le Magritte du Meilleur documentaire posent plus que jamais un regard acéré sur la planète, explorant nos mythes et nos traumas collectifs.

Les 5 films en lice pour le Magritte du Meilleur film étranger en coproduction font résonner des voix de femmes à travers les siècles, par-delà les océans. Les voix des femmes détenues et contenues d’\"À l’ombre des filles\" d’Etienne Comar. Celle de Clara, qui surgit au bord d’une rivière costaricienne, celle de la femme assassinée dans \"La Nuit du 12\", que l’on cherche à entendre après sa mort, celle de \"Madeleine Collins\", piégée dans la double vie dans laquelle elle se perd, celle d’Anne Frank, enfin, réanimée par Ari Folman.

Lubna Azabal, en plus d’être une actrice hors pair, c’est une présence, une exigence, un goût du risque, et un palmarès impressionnant! C’est aussi une formidable inspiration pour toute une génération de talents belges qui rêvent de faire carrière dans le cinéma par-delà les frontières. Quoi de plus logique, dès lors, que de lui confier la présidence des Magritte du Cinéma, dont elle a contribué à faire l’histoire?

La sélection des films retenus pour le Magritte du Meilleur film flamand a un petit goût de Croisette cette année avec trois longs métrages sélectionnés à Cannes: \"Close\" de Lukas Dhont, \"Le otto\" montagne de Charlotte Vandermeersch et Felix Van Groeningen, et \"Rebel\" d’Adil El Arbi et Bilall Fallah. Face à eux, le film de Peter Monsaert, \"Nowhere\", sorti l’hiver dernier.

Les quatre films en lice cette année dans la catégorie Meilleur scénario se distinguent par leur grande modernité, abordant tous des thématiques très fortes et extrêmement actuelles, couvrant toute la gamme des émotions, des plus douloureuses aux plus douces, de la souffrance à la résilience. Du meurtre sauvage, raciste et homophobe d’\"Animals\" à la pudique histoire d’amour, comme un geste de survie, de \"Nobody Has to Know,\" en passant par la solitude connectée de \"Rien à foutre\" ou le poids du regard des autres dans \"Close\", les scénaristes de cette 12e édition sondent avec talent et savoir-faire les maux de notre époque pour les mettre en mots.

La catégorie Meilleur premier film nous entraîne cette année du monde imaginaire de Yuku à la dérive low cost de Cassandre, dans \"Rien à foutre\", en passant par l’île bientôt engloutie d’\"Aya\" et la famille au bord de l’implosion de \"La Ruche\". Posant un regard singulier aussi bien sur l’état du monde que sur les tourments contemporains de nos âmes, ces quatre propositions cinématographiques si différentes dressent le portrait enthousiasmant d’un cinéma belge en constant renouvellement.

Avec respectivement 9 et 10 nominations, \"Rien à foutre\", premier long métrage d’Emmanuel Marre et Julie Lecoustre, et \"Close\", deuxième long métrage de Lukas Dhont sont en tête des nominations pour cette 12e édition des Magritte du Cinéma.

L’Académie André Delvaux vous présente son nouveau complice, l’artiste Laurent Durieux !

Elle a le goût des autres, l’art et la manière, le sens de la formule. Actrice, scénariste, réalisatrice et chanteuse, Agnès Jaoui secoue le cinéma français de ses audaces, sa clairvoyance et ses nombreux talents depuis plus de 40 ans. C’est donc avec joie que l’Académie André Delvaux a choisi pour cette 12e édition des Magritte du Cinéma de lui remettre son Magritte d’honneur.