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Les Magritte du Cinéma
13e édition - 9 mars 2024

24 février 2023 - 10:36:15

Meilleure image 2023: les nominations

Au programme des nominations pour le Magritte de la Meilleure image, trois chefs opérateurs chevronnés, qui ont su épouser l’univers fictionnel des cinéastes pour mieux nourrir leur réflexion artistique et sublimer la trajectoire des personnages.


De Close, chronique déchirante d’une amitié adolescente fauchée en plein vol, beaucoup ont retenu la photographie sublime qui habille ce récit déchirant d’une lumière changeante au fil des saisons, qui accompagne les bouleversements vécus par les personnages. C’est Frank van den Eeden qui signe et soigne l’image, comme il l’avait déjà fait pour Girl, de Lukas Dhont, pour lequel il avait d’ailleurs été nominé, mais aussi pour les derniers films de Fien Troch, primés aux Magritte (Home et Kid). Cette année, il est également au générique de Nobody Has to Know et Animals, deux autres longs métrages extrêmement différents nominés dans la catégorie Meilleur film, prouvant ainsi toute l’étendue de sa créativité.


Manu Dacosse est nominé pour la septième fois aux Magritte du Cinéma! Chez le chef opérateur belge, la fidélité est un mot d’ordre. Il a ainsi concouru à trois reprises pour son travail auprès du duo Cattet et Forzani, collaboration qui lui a d’ailleurs valu deux prix (en 2015 pour L’Etrange couleur des larmes de ton corps et en 2019 pour Laissez bronzer les cadavres). C’est la troisième fois qu’il est en lice pour son travail avec Fabrice Du Welz pour Inexorable, après sa nomination l’année dernière pour Adoration, et en 2016 pour Alleluia, qui lui a d’ailleurs valu son troisième prix. Outre cette belle et fructueuse collaboration, Manu Dacosse est aussi un collaborateur régulier de François Ozon. Il a signé dernièrement l’image de Peter Von Kant et Mon crime du réalisateur français, mais aussi du succès au box-office d’Olivier Dahan, Simone, le voyage du siècle.



Après Le Film de l’été, c’est la deuxième collaboration entre le chef opérateur Olivier Boonjing et Emmanuel Marre, co-réalisateur avec Julie Lecoustre de Rien à foutre. Le film se distingue notamment par l’approche très documentaire de sa première partie, qui dépeint les affres d’une vie low cost, ou plutôt, le quotidien d’une hôtesse de l’air travaillant pour une compagnie aérienne qui casse les prix. Le film a souvent été tourné en équipe très réduite, avec un minimum d’équipement, nécessitant une longue réflexion en amont pour trouver les outils les plus adaptés, et surtout, nous faire ressentir au plus juste les différentes émotions qui traversent Cassandre. Olivier Boonjing a déjà remporté un Magritte en 2017 pour l’image de Parasol, de Valéry Rosier.